Formations en alternance 2018/2019 - page 8

alternance.cnam.fr
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Interview
1. Quelle est l’approche de la direction
des partenariats en matière de
formation en alternance?
Depuis plusieurs années, le Cnam a sou-
haité pleinement s’inscrire dans la politique de
développement qualitatif et quantitatif de l’alternance,
impulsée par les pouvoirs publics et par les partenaires
sociaux.
Les points clés de notre approche de l’alternance sont
les suivants :
• Nous plaidons pour une approche volontariste mais
raisonnée de l’alternance. Il ne s’agit pas d’ouvrir des
formations en alternance demanière anarchique, mais
de mobiliser davantage cette voie d’accès à la qualifi-
cation au regard de l’offre de formation déjà existante
sur un territoire. Nous devons par ailleurs être atten-
tifs aux besoins économiques des territoires.
• Nous entendons affirmer la spécificité de l’alternance
qui consiste en une articulation entre deux lieux de for-
mation que sont l’entreprise, d’une part, et l’établisse-
ment de formation, d’autre part.
• Nous veillons, pour l’ensemble de nos formations, mais
davantage encore pour celles dispensées par la voie de
l’alternance, à associer les professionnels lors de l’étape
de définition des référentiels de compétences et de cer-
tification.
2. Quels sont les enjeux de la réforme en cours au regard
des mécanismes de la taxe d’apprentissage ?
Dans le cadre de cette réforme, un consensus se dégage
sur la nécessité d’une simplification des mécanismes de
financement de l’apprentissage. En effet, cesmécanismes
demeurent encore aujourd’hui relativement complexes,
et ce malgré les améliorations apportées par la loi du
5 mars 2014.
Deux projets d’évolution impactant la taxe d’apprentis-
sage font, quant à eux, davantage débat :
• le premier consiste en une réduction de la partie de la
taxe d’apprentissage dédiée aux formations initiales
hors apprentissage, ce que l’on nomme, selon les termes
consacrés, le barème ou le hors quota, et qui repré-
sente actuellement 23% de la taxe ;
• le deuxième traduit un questionnement, porté par
quelques acteurs des politiques de formation, sur la
pertinence de la gestion d’une partie de la taxe d’ap-
prentissage par les conseils régionaux.
Au regard de ce projet de réforme, on peut identifier deux
grands enjeux :
• identifier les voies de complémentarité entre les forma-
tions sous statut scolaire ou étudiant et sous statut d’ap-
prentissage, ainsi que leurs sources de financement ;
• trouver un point d’équilibre entre la nécessité de prendre
en considération les besoins des acteurs économiques
et d’assurer une régulation d’intérêt général de l’orga-
nisation de l’offre de formation en apprentissage.
3. Que finance la taxe d’apprentissage affectée aux
formations du Cnam?
Les entreprises peuvent, lors du versement de la taxe
d’apprentissage, qui doit se faire avant le 1
er
mars de l’an-
née en cours, affecter une partie de la taxe d’apprentis-
sage aux formations du Cnam.
Sur sa partie quota, dédiée aux formations en alternance,
la taxe d’apprentissage permet notamment de financer
différentes innovations pédagogiques mobilisées dans
les formations dispensées par notreCFA. À titre d’exemple,
l’ApprentiLab du CFA du Cnam mobilise des finance-
ments de la taxe d’apprentissage. L’ApprentiLab se défi-
nit comme un lieu d’échange des connaissances et des
compétences entre les apprentis de différentes filières
professionnelles ; cela permet l’utilisation d’outils tech-
niques sollicitant les savoir-faire numériques.
Sur sa partie hors quota, dédiée aux formations hors
alternance, la taxe d’apprentissage vient soutenir diffé-
rents postes de dépenses : achat d’équipements pédago-
giques, voyages d’études à l’étranger, opérations de
promotion desmétiers et des formations dispensées par
le Cnam, etc. Le hors quota de la taxe d’apprentissage a,
par exemple, permis de financer la construction d’un pro-
totype de «drone humanitaire», capable de livrer des
médicaments dans des zones reculées. Le prototype a
été conçu par les élèves en 3
e
année de formation d’ingé-
nieur.
4. Si vous deviez dessiner votre représentation du
Cnam, comment le décririez-vous?
Ancien, mais moderne et innovant !
Une institution au service des personnes, des entreprises
et des territoires.
Gilles Bensaïd,
directeur des partenariats du Cnam
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