#ingedemain

Un nouveau cycle de conférences pour les apprenti·e·s ingénieur·e·s

Etienne Klein

21 juin 2019
31 décembre 2020

Le 14 juin dernier, l’École d’ingénieur·e·s du Cnam (EICnam) lançait la première conférence du cycle #ingedemain. Pour l’occasion, 170 apprenti·e·s ingénieur·e·s ont eu la chance d’écouter Étienne Klein. A l’issue de son intervention sur " La science ou l’art de contredire le sens commun", les apprenti·e·s ingénieur·e·s ont pu poser leurs questions et dialoguer avec l’orateur.

Le cycle de conférences #ingedemain

A travers ce nouveau cycle de conférences, l’école d’ingénieur·e·s souhaite amener les futur·e·s ingénieur·e·s Cnam à se construire leur propre culture, à s’interroger sur les principes d’éthique et de responsabilité en science et leur permettre d’acquérir l’esprit critique indispensable à une pratique éclairée du métier d’ingénieur·e.

Dans cette optique, chaque conférence du cycle #ingedemain invitera une personnalité de premier plan à intervenir sur des sujets et problématiques liés aux sciences et technologies, en questionnant les enjeux de leur développement dans un monde de plus en plus complexe.

Les conférences seront organisées au sein du réseau Cnam et retransmises en direct dans tous les centres Cnam en région accueillant des apprenti·e·s ingénieur·e·s pour être largement accessibles à toutes et à tous.

La première conférence

Elle réunissait 120 apprenti·e·s ingénieur·e·s de Paris et 50 apprenti·e·s ingénieur·e·s de Limoges (en visioconférence), autour d’Étienne Klein, premier invité d’honneur de ce cycle et d’Emmanuelle Galichet, responsable du diplôme d’ingénieur·e en Génie nucléaire, qui animait le débat.

Au cours de son intervention, Étienne Klein s’est appliqué à faire entendre à son auditoire que les lois qui gouvernent les phénomènes physiques sont toujours très éloignés de ce qui est observé. Selon lui, l’essentiel pour un scientifique est avant tout, en s’appuyant sur les mathématiques, de faire des expériences de pensée pour comprendre ce qui l’entoure. Pour illustrer ses propos, il s’est appuyé sur de nombreux exemples de la vie courante, tels que la chute des corps, « l’aspiration » d’un jus dans une paille ou encore l’enfant qui tête le sein de sa mère. Après une phrase de conclusion percutante « Dire il fait trois degrés à Paris en mai donc le réchauffement climatique n’existe pas, a aussi peu de sens que dire je suis à découvert donc la France est en faillite », Étienne Klein a pris le temps de répondre aux questions de futur·e·s ingénieur·e·s visiblement passionné·e·s par ses propos.

Etienne Klein, premier invité d’honneur

Etienne KleinNé en 1958, Etienne Klein est physicien, directeur de recherches au CEA et docteur en philosophie des sciences. Il dirige le laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière du CEA (LARSIM). Il a participé à divers grands projets, en particulier la mise au point du procédé de séparation isotopique par laser, à la construction d’un accélérateur à cavités supraconductrices, et à la conception du grand collisionneur de particules européen, le LHC.

Il enseigne la philosophie des sciences à l'École Centrale de Paris. Auteur de nombreux ouvrages et lauréat de plusieurs prix, il est membre de l’Académie des Technologies.

Il anime tous les samedis (à 16h) une émission sur France-Culture, « La conversation scientifique ». Il a écrit plusieurs ouvrages de réflexion sur la physique, notamment sur la question du temps. Il a récemment publié :

  • Matière à contredire, Essai de philo-physique, Les éditions de l’Observatoire, 2018.
  • Le Pays qu’habitait Albert Einstein, Actes sud, 2016.[CS1]

Le 15 septembre prochain, sortira chez Actes Sud son nouvel ouvrage « Ce qui est sans être tout à fait, méditations sur le vide ».